Dans les années 1990, François BAYROU, alors Ministre de l'Education nationale avait proposé la mise en place d'un numéro vert pour les enseignants victimes d'agression dans leur établissement. L'initiative avait alors suscité beaucoup de railleries, tant cette mesure paraissait désuète. Elle était pourtant prémonitoire.
Un quart de siècle plus tard, le phénomène s'est amplifié et les enseignants se confient aujourd'hui sur les réseaux sociaux pour exprimer une colère et une frustration trop longtemps refoulées. La parole se libère!! Ce qui est dénoncé, c'est la violence que certains subissent au quotidien mais plus encore l'inertie de leur hiérarchie. Pas de vague!! La loi du silence encore et toujours qui se fait de plus en plus pesante.
Les profs doivent supporter souvent le comportement d'adolescents qui se croient tout permis et l'aveuglement d'un système qui, loin de les épauler, les abandonne au nom d'une idéologie surannée.La violence que subissent les profs est, bien sûr, le reflet de celle qui explose dans la société. L'Ecole n'est plus un sanctuaire. Reconstruire l'autorité perdue prendra du temps mais il faut d'abord et avant tout que la République traite correctement les enseignants, les rémunère, les forme et rappelle surtout aux citoyens que l'Education est un privilège qu'elle leur offre et non un service qu'elle leur doit!!!