"On ne peut prétendre lutter contre l'échec scolaire et saboter la formation des professeurs. On ne peut vouloir rétablir les conditions du vivre ensemble et enseigner tous les fondamentaux de la
pédagogie en réduisant au minimum la formation des maîtres. On ne peut préparer l'avenir en ignorant l'héritage du passé et les acteurs du présent".
Des pédagogues de renom ont signé dans le journal "le monde" une chronique intitulé "la Saint-Barthélémy des pédagogues". Les nouveaux projets en matière de formation des enseignants inquiètent à
juste titre. Comment en effet, imaginer envoyer de jeunes professeurs sans formation, sans préparation sérieuse dans les lycées ou les collèges dans lesquels, des élèves, saturés d'images
télévisuelles, immergés dans une société de consommation ont de plus en plus de mal à se concentrer, à se mobiliser sur certaines tâches?
Comment formera-t-on les étudiants qui se destinent à l'enseignement primaire?
Le recrutement par concours annoncé à bac+5 est contraire à la mise en oeuvre d'une véritable formation en alternance qui est reconnu dans de nombreux champs professionnels mais qui
n'aurait pas droit de citer dans l'Education Nationale.
Enseigner ne s'improvise pas. C'est un métier exaltant, difficile qui a besoin d'être étayé par une solide formation. Ne la négligeons pas.