Les évènements violents qui ont secoué plusieurs établissements de la région parisienne suscitent l'indignation, l'émoi et l'incompréhension de l'ensemble des citoyens.
Cependant, ces intrusions violentes restent marginales dans les établissements scolaires qui doivent éviter de devenir des bunkers afin de ne pas se transformer en cibles privilégiées.
Aprés le massacre perpétré par un élève au collège de Winnenden (Allemagne) et l'irruption de bandes dans deux lycées de la banlieue parisienne, il convient encore de miser sur la
prévention.
85% des incidents graves répertoriés en 2008 dans les établissements ont été commis par des élèves, 14,3% par des personnes extérieures. Ces violences de groupes sont souvent une "délinquance
d'exclusion" dirigée contre l'institution, ces actes demeurent encore relativement isolés depuis l' apparition de ce phénomène, dans les années 1990.
En 2008, plusieurs collèges et lycées de la région parisienne ont été attaqués par des casseurs encagoulés en marge des mouvements lycéens. Il s'agissait d'établissements récents, aux
architectures aérées, plus vulnérables. Mais, toutefois, ne sombrons pas dans la psychose. Nos écoles doivent rester belles, agréables à vivre, ouvertes sur le quartier, et non des prisons ce qui
les exposerait davantage.
Aucun pays n'est à l'abri de drames comme celui qu'a vécu l'Allemagne et la Finlande il n'y pas si longtemps mais il s'agit d'un autre type de violence, plus pathologique.
Pour prévenir les intrusions, il faut approfondir le travail avec la police, les institutions de proximité, les habitants, former les personnels à la gestion des conflits.
L'Ecole n'est plus aujourd'hui un territoire sacré. Dans les pays du Sud, elle reste un privilège et un bien désirable qui a du sens. Ici, elle apparaît comme un lieu qui ne tient pas
toutes ces promesses.
Il conviendrait sans doute de réfléchir aux mesures qui permettraient de faire de l'Ecole un territoire attractif, où chacun trouve enfin sa juste place.