"430 000 personnes atteintes d'autisme dont 108 000 enfants" précise le Ministère de l'Education Nationale . Le problème est que ce terrible trouble est encore trop méconnu, ignoré et souvent non repéré. En 2007, un rapport du Comité national d'éthique pointait déjà des carences dans la prise en charge des autistes en France. Depuis, la situation a trés peu évolué. Prés de 80% de ces enfants ne sont pas scolarisés. Le développement des méthodes éducatives et comportementales est insuffisant. Les familles sont démunies et les associations de parents se retrouvent parfois bien seules pour pallier ces manques.
Les premiers signes apparaissent autour de 12 mois et le diagnostic est souvent posé lorsque l'enfant a 5 ou 6 ans faisant perdre de précieuses années de soins. D'aprés un récent sondage, un médecin sur trois ne sait pas exactement ce qu'est l'autisme. Les enseignants ont un rôle important à jouer en détectant le plus tôt possible les soucis d'apprentissage, en alertant les parents mais leur formation est quasiment nulle en ce domaine.Les RASED , réseaux d'aide spécialisés sont en voie de disparition. Qui pourra désormais assurer le dépistage? La place des enfants en difficulté devient minoritaire dans notre école qui entre de plus en plus dans la compétition, la normalisation, la sélection précoce avec des moyens en baisse. Comment des jeunes porteurs de handicap peuvent-ils trouver leur place?
L'autisme est un véritable enjeu de santé publique et d'insertion dans la société de ces enfants qui sont certes différents mais qui peuvent réussir à s'intégrer s'ils sont bien accompagnés.
Alors, qu'attendons-nous pour mettre en oeuvre une politique de prévention et de soins susceptible d'en faire des SUJETS comme les autres.