Selon une récente enquête de l'Organisation Mondiale de la Santé, en France, à 15 ans, prés de 90% des garçons et des filles déclarent ne pas aimer l'école. A l'évidence beaucoup d'élèves s'y sentent mal à l'aise. Mais, il y a plus grave: 44% des consultations en pédo-psychiatrie seraient dûes à des difficultés scolaires constate Marcel RUFFO qui, pour la plupart, n'auraient rien à voir avec la médecine mais relèveraient d'un tout autre niveau d'analyse.En effet, beaucoup de jeunes viennent au collège, au lycée avec l'angoisse de ne pas y réussir, de n'être pas à la hauteur des attentes des parents , d'être moins performants que le frère ou la soeur. Dans ce cadre, un travail sur l'estime de soi est necessaire. Cette qualité de base est essentielle au développement d'un enfant, puis à ses réussites scolaire et sociale. Non seulement, l'école ne prend pas en compte cette compétence , mais, toute une série de petits travers ,directement liés à un manque de formation certain des personnels font perdre l'estime de soi au cours de la scolarité.Cette reflexion indispensable conduite conjointement avec les élèves et les enseignants permettrait de s'attaquer à la gestion du conseil de classe, aux notes,à l'évaluation au redoublement. Faudra-t-il encore deux générations pour que l'école d'une part et la Nation d'autre part se saisissent pleinement de cette impérieuse necessité?
Certains pays ont su mettre en oeuvre une politique novatrice en ce domaine. Malheureusement, en France, la souffrance à l'école semble aller de pair avec le malaise social ambiant.
"L'école devrait pourtant être le meilleur des soins psychologiques, ce qui est spécifiquement humain. L'école t'apprend à être toi, et pour être toi, tu as besoin de l'autre".
