Ah! les coquins! Selon une enquête conduite auprés de 1815 étudiants, 70,5% avouent avoir triché au cours de leur scolarité. 4,7% à l'école primaire, 48,3% au collège, 35,6% au lycée, 11,4% à l'université. Détail rassurant , la fréquence de la tricherie est relativement faible; 11,5% déclarent avoir copié sur la feuille du voisin au collège, 10,9% au lycée et 4,9% sur les bancs de la fac. Les étudiants de sciences et technologie seraient davantage concernés que leurs camarades de droit ou de sciences économiques. Ce phénomène dépasse l'hexagone, des données comparables sont aussi repérées dans les enquêtes anglo-saxonnes.
Alors, faut-il s'alarmer devant de telles données? Reconnaissons-le, nous avons tous à un moment ou un autre de notre scolarité eu recours à ces "pratiques" illicites, mais faute avouée est à moitié pardonnée, n'est-ce-pas?
Plus sérieusement, la triche interroge aussi l'Ecole. Combien d'établissements réfléchissent à la manière dont les élèves travaillent à la maison? Combien d'épreuves reposent sur la seule mémorisation? Quelle est la place dévolue dans ce cadre à la recherche documentaire? Celle de l'originalité de l'évaluation?
L'Ecole doit être interpellée par ce phénomène et se poser la question de la signification de l'acte d'apprendre; En a-t-elle vraiment les moyens? La formation des professeurs est plus que jamais d'actualité.