Contradictoires!!! C'est ainsi que pourraient apparaître les déclarations de Monsieur le Ministre de l'Education Nationale, favorable à " ce que les élèves se lèvent à l'entrée du professeur dans la classe". Rien, en revanche, sur le chewing-gum ou la tenue vestimentaire. Bien sûr, de telles déclarations confirment le caractère sécuritaire que le gouvernement entend incarner. "Toute violence verbale à l'égard des personnels entraînera un procédure disciplinaire". Mais, où s'arrête l'injure et où commence l'insolence?
Suppression de l'exclusion temporaire supérieure à huit jours qui participe au décrochage scolaire . Rappelons simplement que les sanctions doivent obéir au principe d'individualisation; l'application d'une telle mesure contreviendrait à la nature même de la loi. Mais alors, ne risque-t-on pas d'aller vers davantage d'exclusions définitives? Où iront les élèves concernés? Les établissements continueront-ils longtemps à se "repasser" les "désobéisseurs"?
Par ailleurs, le Ministère entend donner une plus large place aux sanctions alternatives; fort bien mais, qui s'occupera des "punis"? Des partenariats avec des associations sont évoqués; pourquoi pas? Mais, où sont les crédits et les personnels nécessaires pour les encadrer?
Mise en oeuvre d'une commision vie scolaire pour suppléer au conseil de discipline; il y a longtemps que beaucoup de collèges et de lycées l' ont déjà instaurée.
Dans le même temps le droit d'expression et de réunion des lycéens est réaffirmé. Ce texte insiste sur la formation des délégués et sur l'élection d'un référent élève.
Bref, la politique du Ministère a deux visages: le sécuritaire d'un côté, la liberté, la responsabilité de l'autre; qui l'emportera?