La fraude avérée dans l'épreuve de mathématiques de la série S fait débat. Fallait-il neutraliser l'exercice mis en cause, annuler l'épreuve, attribuer à tous les candidats le maximum de points? D'autres irrégularités apparaissent ; on parle à présent d'une question mal formulée de nature à égarer les élèves, d'une fuite à propos d'un sujet d'anglais et de physique de la série S. Au delà de la polémique, c'est bien la nature même de l'examen qui est aujourd'hui en cause. Alors, que faire? Remplacer le bac par un contrôle en cours de formation? Cette solution aurait l'avantage de diminuer le stress des candidats et d'éviter le piège de l'épreuve unique. Mais, elle aurait l'inconvénient d'être plus sévère pour les garçons, les jeunes défavorisés ou issus de minorités visibles. Ainsi, la part de hasard dans l'évaluation serait augmentée. Les stéréotypes ont en effet une incidence sur les comportements des correcteurs.
Comment évaluer sérieusement les compétences des candidats? Difficile à apprécier. Le bac traverse une crise à la fois économique (son coût financier est important) et pédagogique qui renvoie aux difficultés que connaît le lycée. Il est urgent de trouver une alternative pour que cet examen terminal retrouve sa crédibilité.