La consultation sur le temps scolaire vient de débuter. Le sujet est brûlant car c'est l'école qui scande désormais le rythme de la société. "Trouver une meilleure organisation du temps scolaire pour obtenir un meilleur rendement et une meilleure ambiance pour les équipes éducatives", tel est l'objectif affiché de Monsieur le Ministre qui promet d'avancer sur ces thèmes "sans tabou et avec audace". Le débat qui s'ouvre actuellement portera aussi bien sur les emplois du temps hebdomadaires des élèves que sur le calendrier annuel.
Attention!!! Pourquoi vouloir ainsi s'attaquer aujourd'hui à cette épineuse question?
Je formulerai trois hypothèses. Nous l'avons déjà à maintes reprises signalé, la France est le pays qui totalise le plus grand nombre d'heures de cours et le plus petit nombre de jours de classe (140 en primaire, 178 dans le secondaire). Condamnés par l'Académie de Médecine et les chronobiologistes, "les rythmes scolaires à la française"méritaient d'être complètement repensés. J'espère simplement que l'organisation de la journée de classe entrera dans la discussion car, c'est bien sur cette répartition journalière qu'il faudrait réfléchir en priorité.
Mais, Monsieur le Ministre doit aussi récupérer des postes. Augmenter le nombre de semaines de cours dans l'année permettrait de diminuer le volume horaire et, par conséquent, de dégager des milliers d'emplois, essentiellement dans le secondaire. Voilà une idée qui tombe à pic au moment où le gouvernement cherche à faire des économies budgétaires.
A moins que Monsieur le Ministre ne veuille tout simplement lever cette question pour mieux l'enterrer à l'aide d'une commission comme le Ministère sait si bien le faire. Aprés tout, la mise en oeuvre de cette réforme est prévue à la rentrée 2012, aprés les élections présidentielles...
Mais, ne faisons pas de procés d'intention à l'avance et parions que les discussions qui vont avoir lieu aboutiront et permettront d'améliorer le fonctionnement de notre Ecole qui en a bien besoin.Bon courage et bonne chance, Monsieur le Ministre.