Les chefs d'établissement n'ont pas le moral. Une récente enquête de leur principal syndicat montre les difficultés de préparation de la rentrés 2011 en raison notamment des coupes budgétaires, un dialogue avec l'administration parfois difficile et de fortes disparités sur le territoire.
Au niveau national, le budget prévoit 16000 suppressions de postes aprés les 50000 supprimés entre 2007 et 2010.
Dans le détail, les deux tiers des académies ne respectent pas les textes qui déterminent les modalités de calcul des dotations aux établissements.
En théorie, la circulaire sur la réforme des lycées prévoit d'attribuer 2 heures30 hebdomadaires par classe laissées à la libre disposition des équipes pédagogiques pour mettre en place l'accompagnement personnalisé. Dans la pratique, les autorités académiques donnent moins, ici 7 heures, là, cinq seulement pour l'ensemble des classes concernées.En fait, elles rognent la plupart du temps sur cette marge d'autonomie, en totale contradiction avec les discours officiels. Les Recteurs disposent, il est vrai ,de moyens insuffisants et ont maintenant la responsabilité de se débrouiller en renvoyant au niveau local le soin de trouver des solutions adéquates.
Au final, 11 académies préparent la rentrée dans des conditions positives malgré les circonstances, 11 sont dans une situation médiocre ou incertaine pêchant le plus souvent par le manque de dialogue,8 sont dans une position mauvaise à tout point de vue.
Va-t-on vers la naissance de 30 ministères de l'éducation? Où est l'équité, la justice? A-t-on pensé aux élèves? Où sont les belles intentions édictées par le gouvernement? C'est ,bien sûr, l'argent qui fait défaut. Mais, peut-on décemment former une jeunesse sans moyens?
MARIANNE PROST 27/03/2011 13:41