Mais où sont donc passés les jeunes? Peu présents sur les ronds-points, absents des rencontres organisés dans le cadre du grand débat national, peu mobilisés en France sur la question climatique, au contraire de leurs homologues de certains pays de l'Europe du Nord. Dans cette période agitée que traverse la France où les revendications en tous genres sont légions, le silence relatif de la jeunesse intrigue. Mais il doit cependant nous interroger. Car il fait écho à d'autres signaux plus anciens qui indiquent une certaine lassitude face au fonctionnement de la vie politique. 30% des 18-24 ans ne se sont pas déplacés au premier tour de l'élection présidentielle de 2017 contre 22,7% pour l'ensemble de la population. Comme bon nombre d'adultes, ils disent leur intérêt pour la politique, mais expriment leur défiance à l'égard des institutions.
Pourtant, une longue enquête menée en 2018 par le Conseil national de l'évaluation scolaire, portant sur 16 000 jeunes de la troisième à la terminale montre qu'ils sont un sur deux à participer à une activité bénévole dans le domaine humanitaire ou environnemental. Leur regret: ne pas être suffisamment entendus!! Leur parole n'est que peu prise en compte!! Le goût de l'engagement reste intact, l'envie d'entreprendre ne demande qu'à être activée!! S'ils nous paraissent si silencieux, c'est peut-être que nous ne savons pas les écouter et que nous ne les incitons pas à s'exprimer!!