Supplique aux parents d'élèves.

Dans les boites aux lettres, les parents ont reçu le fameux bulletin scolaire, celui du second trimestre qui a une "saveur" particulière. Les bonnes résolutions ont-elles été tenues? Plus que trois mois pour inverser la tendance et finir l'année en beauté.

C'est à la fois long et court de décrypter un bulletin scolaire. Long, si nous étudions les colonnes de chiffres indiquant, pour chaque matière, la moyenne de l'élève, celle de la classe, la pire, la meilleure. Court, si nous nous ruons instinctivement, au bas de la page, sur l'appréciation globale. Et là, parents, vous avez une fâcheuse tendance à toujours pointer ce qui ne va pas, à appuyer sur les lacunes, les échecs. Un 12 sur 20 est "à peine convenable", voire "décevant". Une moyenne qui stagne et c'est "un manque de travail", "d'efforts", "de concentration", "un investissement insuffisant". Vous ne voyez souvent que le négatif. Il faudrait que votre enfant soit bon partout, surtout en mathématiques et en français.

Pourriez-vous parfois inverser vos commentaires et débuter par les points forts , même s'il ne s'agit  "que" des langues, des arts plastiques, de la musique ou du sport? Tous les élèves ne peuvent pas être  tête de classe. Notre école produit souvent une mésestime de soi tant elle est encore trop élitiste et unidimensionnelle. Oui, elle est accusée de tous les maux. Oui, les maths et les mentions mènent encore aux diplômes rêvés par bien des parents.

Et si, enseignants, parents, nous nous mettions à être un peu plus positifs, à reconnaître, à valoriser les talents de nos enfants? Ne pensez-vous pas qu'ils se sentiraient mieux dans leur tête, heureux d'avoir réussi quelque chose? N'est-ce pas le meilleur moyen pour les inciter à progresser?