Avec l'augmentation de l'obésité dans les années 90, ont émergé de nouvelles injonctions, directement liées à la santé, à travers notamment des campagnes d'information et de prévention. Messages diffusés en direction des mères de famille parce ce sont majoritairement elles encore qui font les courses et la cuisine. Mais parce qu'aussi, dans l'imaginaire collectif, être une bonne mère, c'est notamment bien nourrir sa famille.
La spécificité de notre époque, c'est que le mangeur ne sait plus quoi manger, tant les prescriptions sont nombreuses mais aussi parce que la distance avec les producteurs s'est creusée. Depuis quelques années, l'alimentation s'individualise et devient une manière d'affirmer son identité. Ainsi, nous donnons à voir qui nous sommes par ce que nous mangeons et nous créons des affinités en fonction de ces particularités alimentaires. Même si, reconnaissons-le, dans les familles contraintes financièrement, les normes de santé sont parfois secondaires et les représentations du corps différentes.
Manger ne signifie donc pas la même chose pour tout le monde. Ce qui ne change pas en revanche, c'est le temps passé à table; le repas reste pour les Français un moment majeur de convivialité où nous mangeons parfois des nourritures différentes, mais ensemble!! Enfin, pas dans tous les foyers!!! En effet, nombreux sont les enfants , les adolescents qui grignotent dans leur chambre devant les écrans. Mais ceci est une autre histoire!!!
