Il est désormais établi que notre Ecole ne parvient toujours pas à "faire réussir" les 15 à 20% des élèves les plus en difficulté. Cependant, nous parvenons difficilement à identifier les pistes de reflexion à mettre en oeuvre dans un cadre budgétaire limité.
Du côté de la recherche, les points de vue sont nombreux et souvent divergents. Les pédagogues insistent sur la motivation, l'activité de l'élève, la coopération, le projet d'apprentissage. Ils remettent en cause les évaluations classiques, la division entre les disciplines et revendiquent un travail collectif sur les compétences et sur l'interdisciplinarité.
Les collectivités locales souhaitent jouer un rôle dans l'éducation et veulent faire entendre leur voix dans la discussion pédagogique d'autant plus qu'une partie des charges financières leur incombent désormais.
Les enseignants sont vigilants à leurs tâches quotidiennes: "faire la classe", préparer leurs cours , gérer les relations avec les parents. La réduction des effectifs reste toujours leur première revendication suivie par les besoins d'accompagnement, de formation , de travail collectif.;
Les espaces locaux dans les établissements, dans les réseaux restent encore trop rares pour développer la culture professionnelle des différents acteurs.
La République est-elle prête à donner à l'Ecole les moyens d'une nouvelle ambition au service de tous nos jeunes?
C'est peut-être à nous tous, l'occasion de nous exprimer, de dialoguer pour faire en sorte que ce rêve devienne enfin réalité.
