"La refondation de l'Ecole de la République" est essentielle, mais, au-delà des moyens , la confiance doit être restaurée. Mise à mal depuis 5 ans, notre école est en souffrance et a besoin d'un souffle nouveau. Cette confiance est à reconstruire à tous les niveaux, entre l'Etat et les collectivités territoriales, entre les enseignants et les élèves, entre les parents et les professeurs, entre l'école et les divers partenaires culturels et économiques. Mais ce n'est pas tout, notre système éducatif a trop souvent fonctionné en mettant l'accent sur le négatif; la sanction plutôt que la récompense, la peur d'échouer plutôt que l' encouragement. Pour rompre avec la hiérarchie permanente des élèves, il est urgent de repenser l'évaluation, de valoriser le plaisir d'apprendre. Au lieu de systématiser l'échec, valorisons les réussites.
Les pratiques pédagogiques doivent donner du sens aux apprentissages pour "être en phase avec la vie des élèves". Les approches inter-disciplinaires développent la créativité, stimulent la curiosité.
Apprendre enfin les uns avec les autres et non les uns contre les autres. Dans ce cadre, l'Ecole doit être le ciment de nouvelles solidarités. Au moment où notre pays connaît une crise d'identité, il devient urgent de "travailler ensemble" tout en portant une attention particulière à chacun. L'école doit soutenir le projet de chaque élève et s'appuyer sur le désir et la motivation.
Tâche ingrâte, difficile mais urgente pour redonner à tous la confiance, moteur de toute évolution et anti-dote à la désespérance, porteuse de malheur et de haine de soi et des autres.
