Aprés un avis de l'Académie de Médecine en 2010 qui montrait les dégâts sur la santé des enfants des rythmes actuels, aprés les travaux de l'OCDE qui mettait en évidence la singularité de la France sur le nombre de semaines de vacances, Monsieur le Ministre doit prendre une décision difficile. Dans la plupart des pays européens, les congés d'été couvrent au moins autant de vacances que dans l'hexagone. Par contre, les élèves y travaillent beaucoup plus. Le Ministère avançait alors l'éventualité du passage de 36 à 38 semaines de cours.
Mais les professionnels du tourisme, les lycéens, les collégiens, les syndicats ont manifesté leur opposition à une telle mesure. Mais, c'est surtout la crise qui a porté le coup de grâce à la réforme des congés d'été. Comment en effet imposer aux enseignants deux semaines de travail supplémentaires sans compensation salariale?
La réforme des rythmes scolaires est atteinte par des contraintes budgétaires.
Trouver le bon tempo pour que l'enfant puisse apprendre et grandir sereinement, un rythme qui n'empiète pas les vacances en famille est compliqué. Apprendre à six ou à seize ans n'implique ni les mêmes apprentissages, ni les mêmes engagements physiques. Comment concilier l'intérêt de l'élève et les exigences d'une société dont la diversité des attentes donne à la convergence une saveur d'utopie?
Rêvons un peu. Un bon rythme donnerait au chemin de l'école un parfum nouveau; malheureusement, ce n'est qu'un rêve dont nous aimerions bien qu'il devienne réalité.