26 mars 2010
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Les propos de Monsieur le Président de la République concernant la sécurité à l'école inquiètent. Il promet en effet des sanctions contre les familles en cas d'absentéisme scolaire; nous avons déja
démontré par ailleurs (voir chronique du 6 novembre 2009), que ces mesures sont contre-productives et mettent davantage en difficulté des parents souvent "démissionnés" face aux
problèmes que pose leur progéniture. Ce qui est grave , c'est l'ignorance des facteurs qui poussent à l'absentéisme, l'ennui, la pauvreté, le chômage, la ghettoïsation, l'isolement social, mais,
Monsieur le Président de la République est silencieux sur ces sujets pourtant essentiels.
La secondes idée est encore plus dévastatrice: "les jeunes qui ne peuvent pas suivre une scolarité normale seront placés dans des établissements adaptés" a-t-il déclaré.Une telle mesure surprend quand on sait que la moitié des enfants et adolescents redouble à un moment ou à un autre de son parcours scolaire.Mais, elle est aussi paradoxale; elle survient en effet au moment où l'aide personnalisée, présentée justement comme une solution à l'échec scolaire, serait purement oubliée et remplacée par " la mise à l'écart "d'une partie de la population en difficulté. Certes, nous avons connu les maisons de redressement, les bagnes d'enfants, précisément réservés aux "fortes têtes". Mais, vouloir les remettre au goût du jour, c'est nier le principe d'éducabilité qui vise à voir en chaque enfant un être en devenir, c'est tourner le dos au projet républicain puisqu'une partie de la jeunesse pourrait être ainsi rejetée.Les déclarations du chef de l'Etat sont à la fois surprenantes et mal venues; elles détruisent les fondements même de la vie en société et le vivre ensemble.
Que Monsieur le Président de la République veuille reprendre la main est tout à fait légitime mais pas en marginalisant une partie de la jeunesse qui a besoin d'être accompagnée, soutenue.
Avant de sanctuariser l'Ecole, ne peut-on pas exiger avant tout sa protection contre les agressions politiques?
La secondes idée est encore plus dévastatrice: "les jeunes qui ne peuvent pas suivre une scolarité normale seront placés dans des établissements adaptés" a-t-il déclaré.Une telle mesure surprend quand on sait que la moitié des enfants et adolescents redouble à un moment ou à un autre de son parcours scolaire.Mais, elle est aussi paradoxale; elle survient en effet au moment où l'aide personnalisée, présentée justement comme une solution à l'échec scolaire, serait purement oubliée et remplacée par " la mise à l'écart "d'une partie de la population en difficulté. Certes, nous avons connu les maisons de redressement, les bagnes d'enfants, précisément réservés aux "fortes têtes". Mais, vouloir les remettre au goût du jour, c'est nier le principe d'éducabilité qui vise à voir en chaque enfant un être en devenir, c'est tourner le dos au projet républicain puisqu'une partie de la jeunesse pourrait être ainsi rejetée.Les déclarations du chef de l'Etat sont à la fois surprenantes et mal venues; elles détruisent les fondements même de la vie en société et le vivre ensemble.
Que Monsieur le Président de la République veuille reprendre la main est tout à fait légitime mais pas en marginalisant une partie de la jeunesse qui a besoin d'être accompagnée, soutenue.
Avant de sanctuariser l'Ecole, ne peut-on pas exiger avant tout sa protection contre les agressions politiques?
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